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Des vhicules lectriques pour Longny-les-Villages

Longny-les-Villages, créée en 2016 de la fusion de huit communes, fait partie des huit collectivités du Pays du Perche ornais, en Normandie, qui ont investi dans l’achat de véhicules électriques pour leurs services. L'objectif était de limiter la pollution, mais aussi d'avoir un effet démonstrateur auprès de la population et de partager les besoins, les expériences et les compétences.

En juin 2016, le Pays lance un appel à manifestation d’intérêt, afin d’identifier les collectivités volontaires pour s’impliquer dans l’électromobilité, dans le cadre du programme Leader. Cet appel s’inscrit dans la continuité du projet d’installation des bornes de recharge du Territoire d’énergie Orne. « Originaire du milieu automobile, j’ai pris cette proposition. C’était le début à l’époque. J’ai dit qu’il fallait que chaque collectivité analyse bien ses besoins. Ensuite, il fallait qu’une collectivité porte le projet. On s’est lancés et une de mes secrétaires m’a épaulé », explique le maire de la commune, Christian Baillif. Un groupement de commande est constitué pour la livraison de quatorze véhicules à huit collectivités en 2017, pour leurs services techniques et administratifs. Longny-les-Villages a procédé à l’ensemble des opérations de passation du marché et de sélection, centralisé les livraisons, assuré la gestion administrative, l’immatriculation des véhicules, la convention de mise à disposition et a été le représentant légal des demandes de subventions.

Des économies de carburant et d’entretien

« Pour la commune, nous avons commandé deux véhicules pour les deux pôles techniques. Ils sont utilisés par les techniciens qui se déplacent sur nos communes déléguées, à moins de 10 km, donc l’autonomie est suffisante et il y a une borne de charge sur chaque site », précise le maire. C’est surtout l’opportunité des subventions et les économies réalisées qui ont poussé la commune à s’engager. Le coût moyen d’un véhicule était de 22 000 € hors taxe, avec plus de deux tiers de subventions, pour un coût final d’environ 5 000 euros par véhicule. Pour les huit communes, douze Citroën Berlingo, une Renault Zoé et une Nissan ont été commandées pour 325 280 € HT, avec des aides de la Région (70 000 €), de l’État au titre du bonus écologique (84 000 €) et des fonds européens (programme Leader, 126 000 €). De plus, les voitures électriques requièrent très peu d’entretien, et la facture de carburant est divisée par cinq environ (véhicules hybrides).

Montrer l’exemple

Le parc automobile de la commune compte sept autres véhicules thermiques dont deux camions. D’après le maire, il est compliqué de tirer un bilan des réductions de gaz à effet de serre suite à ce projet.

« Cela marche bien mais le bilan carbone de la construction d’un véhicule électrique est lourd. Nos véhicules ont déjà réalisé environ 20 000 km en cinq ans mais il faut rouler 70 000 km pour compenser le bilan carbone de la construction. Il y aura un impact, mais sur le long terme », note le maire. Par comparaison avec un modèle thermique, une voiture électrique a, au départ, une « dette carbone » deux à trois fois supérieure, selon l’Ademe. Cette dette est « remboursée » après 15 000 km pour une petite citadine. « Une collectivité se doit de montrer l’exemple, l’idée était de démontrer que l’on peut rouler électrique, même en rural. On voit que cela fonctionne, les citoyens peuvent nous suivre, mais il faut aussi voir qu’avec un véhicule électrique, on doit parfois changer son mode de vie et que cela ne marche pas pour tous les usages », conclut le maire.

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