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lisabeth Borne dtaille les priorits de la premire phase du dconfinement


Sur le secteur de l’énergie plane l’ombre de la chute du prix des énergies fossiles (voir notre article du 30 avril). Le développement des énergies renouvelables repose en partie sur la dynamique des appels d’offres, que "nous allons scinder pour que les porteurs de projets ayant pris du retard puissent y répondre", a annoncé Elisabeth Borne à l'Assemblée nationale le 5 mai, devant la "mission d'information de la conférence des Présidents sur l’impact, la gestion et les conséquences dans toutes ses dimensions de l'épidémie".
Des procédures d’autorisation ont été gelées durant la crise. "Elles vont reprendre. Il n’est pas question de baisser nos exigences environnementales. Au sortir de la crise les enjeux de santé et de pollution seront au coeur des préoccupations des citoyens". Du côté des contrôles, pour accompagner le redémarrage des activités industrielles, l’activité des inspecteurs des installations classées reprendra plein pot "dès la semaine prochaine". Des opérations de maintenance mises en sommeil seront parmi les premières à reprendre. "Il faut repartir tout en gardant notre capacité à réagir en cas de nouvelle crise (canicule, reprise de la pandémie)", a-t-elle aussi prudemment conseillé.

Capitaliser les acquis du télétravail

Concernant la reprise des transports, la ministre rappelle que "des principes sont définis au niveau national mais qu’il faut ensuite faire confiance à la capacité des territoires à trouver les bonnes solutions, sachant que la réussite dans ce domaine est l’affaire de tous, des opérateurs mais aussi des entreprises qui devront jouer le jeu en maintenant le télétravail et des citoyens en continuant à montrer leur sens des responsabilités". La proportion inédite de salariés en télétravail est un acquis sur lequel il serait bon de capitaliser. La loi d’orientation des mobilités (LOM) fixe un cadre pour en débattre avec les employeurs. La ministre encourage à "continuer à bâtir sur ce socle pour tirer tout le profit possible de ce développement du télétravail".
Sans maintien de son niveau actuel, le secrétaire d'Etat aux Transports Jean-Baptiste Djebbari a fait état de projections franciliennes indiquant que 30% des voyageurs habituels reprendront le 11 mai les transports en commun, contre 19% si le niveau actuel de recours au télétravail est maintenu. Le secrétaire d’Etat a précisé que les forces de police et effectifs de sécurité des opérateurs seront mobilisées pour encadrer la reprise des flux franciliens. "Si des dysfonctionnements mettant en péril la sécurité sanitaire sont constatés, nous n'hésiterons pas à faire fermer des lignes. Pour réguler, les correspondances seront moins nombreuses et certaines fermées".

Une attestation pour le métro parisien

Par ailleurs, une attestation pour prendre le métro parisien pourrait être nécessaire après le 11 mai. "C'est une piste de travail sur laquelle nous travaillons".  Pour faire respecter la distanciation physique dans ces transports, le travail se poursuit sur la régulation en amont des flux, à l’entrée des stations et, à l’intérieur, sur le marquage au sol, en plus de leur désinfection, nettoyage et du port du masque obligatoire qui fera l’objet d’un décret attendu ce 7 mai. Ce texte inclura d’autres mesures sanitaires intéressant les acteurs territoriaux organisant la reprise des transports. Pour les voyageurs ne disposant pas de masque, 9,5 millions de masques d’appoint vont être distribués aux opérateurs, dont la moitié en Ile-de-France. Dans certaines régions comme Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca), citée en exemple par le secrétaire d’Etat, l’idée de condamner un siège sur deux dans les transports et de travailler sur les heures de pointe a bien progressé.

Réguler par l’offre

Dans les TGV et TER, les mesures de restriction par le biais de l'offre continueront à être pratiquées en période de déconfinement avec, pour la distanciation, le principe retenu de ne jamais remplir les rames à plus de 50% de leur capacité, comme la SNCF l’a déjà pratiqué lors des premiers jours du confinement. Enfin, le secrétaire d’Etat a abordé, au gré des réouvertures des classes, le défi logistique que représente la relance du transport scolaire et le sujet plus large des surcoûts qu’occasionne cette crise, qui impacte tant les recettes liées au versement mobilité - un sujet visiblement résolu pour les mois d’avril et de mai - que les recettes habituelles des opérateurs qui font l’objet de dispositions contractuelles (voir notre article du 23 avril dernier).

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